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De ma particiption à Un diner presque parfait à ma passion pour la cuisine, je vous dis tout...

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Date de création : 08.02.2011
Dernière mise à jour : 09.02.2011
8 articles


Pourquoi j'ai participée a cette émission de TV

Publié le 08/02/2011 à 15:50 par kimlaure Tags : amis belle bonne horreur cadre

C'est en vacances a Barcelone qu'une de mes amies me mets la puce à l'oreille...

Albi recherche ses cinq candidats pour participer à l'émission Un diner presque parfait pour vivre une aventure culinaire et extraordinaire.

Tiens , pourquoi pas moi... essayons et nous verrons bien le résultat.

Il est vrai que je ne fais un diner entre amis ou on ne me suggère de participer a cette émission, alors c'est le moment de faire mes preuves et de prouver a tout mon entourage que je peux y arriver, enfin du moins a me faire selectionner :)

C'est parti un petit mail pour m'inscrire, hophophop, qui je suis, ou je vis, ce que je fais dans la vie, une esquise de mon menu et mes motivations pour cette aventure.

Quelques jours plus tard on me rapel et on me dis que je suis pré selectionner pour un entretien telephonique intense d'une bonne heure d'ailleur ...

jusque là tout va bien ...

Je passe cette seconde épreuve et j'accede au casting physique (heu.. la vous n'en saurez pas plus chuuuuuuuttttttt ;) )

Les gens défilent ... l'attente est longue mais je prend ce mal en patience, je suis si pres du bout aprés tout, ca serait idiot d'y remoncer devant la porte.

A mon tour ....

..................................................................................................................................................

Oufffff, ca y est je suis passée, maintenant il faut que j'attende encore quelques jours (et bien pas si facile que ca de passer dans ce diner)

.................................................................dring..................................dring..............................

Allo ?

 

c'est pas vrai est !!    Ca y est je suis séléctionnée et j'aurai l'honneur de représenter fièrement ma région d'adoption dans le cadre de l'émission special Albigeois !!!

Le reste c'est vous qui le verrez Lundi 14 Février sur vos écrans de TV, tout ce que je peux vous dire c'est que c'est une aventure éprouvante, exceptionnelle, insolite et magnifique sur le plan humain, c'est fou comme émotion cette émission !

Une equipe formidable, jeune, dynamique, rassurante, au petit soin et des candidats juste formidables

Mon pire souvenir : le timing !!!! une horreur, moitié dépressive a la fin de la journée 5h de cuisine non stop avec la pression ca a vivre ... mais c'est bon !

Mon meilleur souvenir : Nos fous rires et ma belle rencontre avec ma Christine et ma Béné

Mon menu à la participation de l'émission

Publié le 08/02/2011 à 16:31 par kimlaure
Mon menu à la participation de l'émission

Mon menu

 

 

Entrez dans mabulle

 

 

 

Apéritif :

Sucette de tomate cerise caramelisées enrobées de sezame

Verrine de velouté de petit pois a la menthe et son espuma de betterave rouge et sa chips jambon bayonne

Makis de foie gras aux figues

Rouleaux de printemps fraicheur

 

Entrée :

Nage safranée de queue de lotte aux pommes

 

Plat :

Tournedos rossini, figue roti et son wok de legumes croquants

 

Dessert :

Fondant chocolat, sucette de pasteque/melon et son croquant de Cordes

 

Menu soirée cheese party ! du 5/02/2011

Menu soirée cheese party ! du 5/02/2011

Petite soirée entre amis ...

 

A vrai dire je leur ai deja concocté pas mal de douceurs et de surprises a ceux là, les chanceux ! ;)

Ce soir j'ai envie de quelque chose de simple, original avec du gout !

.... hummmm ... voyons voir .....

BINGO !

On n'entend que ca a la TV, dans la presse, c'est la grande tendance du moment, ca sera une "Chesse party" tonight !

Bien evidement le faite d'elaborer un menu complet c'est bien mais en ce qui me concerne jamais sans ma décoration de table et mon ambiance ! c'est primordial pour une soirée réussie !

Rien de pire que de se regarder dans le blanc des yeux et a deguster ses petits plats ... si dans un restaurant ... mais pas entre amis, pas chez moi ! si je decide de faire un semblant de restaurant 4 etoile au niveau culinaire je choisirai tu simplement un theme guindé ! pourquoi pas ;) Niiicceee

Bon revenons a nos moutons ...

Choix de rois .... comté murement affiné, roquefort, beaufort, morbier, cantal, gouda, brie de meaux, salers, emmental, fromage a pate molle et cuite, cantal, lait cru, lait de vache ... enfin tout de possible et d'imaginable ! avec bien evidement une table garnie de bon vins rouges !

le tout tamisé a la lumiere de bougies, avec un décor fait de pommes rouges et vertes, des grappes de raisins, des noix entieres et orange parsemées sur la table !

J'ai fais un buffet ou chacun pouvais se servir avec comme accompagnement des salades, jeunes pousses et endives pommes curry (hummm a tomber ppar terre)

Voila la soirée été superbe comme d'habitude !

(pour les explications en ce qui concerne les différents fromages cliquer dans la rubrique "petit dico culinaire" et "histoire culinaire")

Les fromages de chèvre

Publié le 09/02/2011 à 16:25 par kimlaure
Les fromages de chèvre

Les fromages de chèvrefrais :leur texture est souple, tranchable, non collante, et leur goût est neutre. Le caractère frais est renforcé pour le cendré.

Les fromages de chèvre
"lactiques" :ces fromages affinés sont de texture cassante, légèrement fondante et leur goût est plus typé.

Les fromages de chèvre
"présure" : ces fromages affinés de type camembert ont une texture souple, fondante et onctueuse ; leur goût est peu typé, sauf s'ils sont au lait cru.

On trouve essentiellement, dans la grande famille des chèvres, des pâtes molles à croûte naturelle ou fleurie et des pâtes fraîches. Les pâtes pressées non cuites et les pâtes persillées sont plus rares. Comme les autres fromages, elles peuvent provenir de lait cru, pasteurisé ou thermisé.

le fromage de chevre

Publié le 09/02/2011 à 16:33 par kimlaure Tags : fromage de chevre histoire repas menu salade diner

Mère du monde dans le mythologie indienne et éclair chez les grecs, la chèvre est un animal de légende, qu’on retrouve dans de nombreux contes et fables. 
Depuis longtemps, on élève la chèvre pour son lait, sa viande, sa peau et même ses poils qui servaient à confectionner les pinceaux à calligraphier en Chine.
En nourrissant Zeus, le lait de chèvre est devenu l’aliment des dieux. Ce lait est depuis longtemps utilisé pour se substituer au lait maternel.

Les premiers fromages de chèvre datent de 7000 ans avant JC, lorsque l’homme préhistorique se sédentarise. Il serait donc 
l’ancêtre de tous les fromages. Au cours de la civilisation gréco-romaine, le chèvre s’adapta bien aux paysages arides du bassin méditerranéen. Nomades, les chèvres parviennent au sud de la Gaule, bien avant les Romains.
Lorsque Charles Martel stoppe les Maures à Poitiers, nombre d’entre eux restent et continuent l’élevage de leurs chèvres. 
Au Moyen Age, les fromages de chèvre servaient de monnaie d’échange et nourrissaient les pèlerins sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle.
En 1857, la découverte de la pasteurisation par Emile Duclaux permit un grand avancement dans la technologie fromagère.

En France, les premiers fromages de chèvre furent commercialisés en 1935, garantissant au consommateur l’absence de germes pathogènes. En 1895 , la laiterie Soignon est créée dans la région Poitou-Charentes. Cette région devient l’un des berceaux des fromages de chèvre en France avec les régions Centre et des Rhône Alpes.
Synonyme d’authenticité, il existe aujourd’hui plus de 120 sortes de fromages de chèvres de toutes formes et saveurs. Grâce aux différentes races de chèvres, recettes et maturations, chaque fromage a sa spécificité.

Le label européen d’Appellation d’Origine Protégé (AOP), institué en 2009 est l’assurance qu’un fromage a été fabriqué selon un savoir-faire transmis de génération en génération et transcrit dans un cahier des charges précis.

Grâce à la marque Soignon, Eurial est le premier producteur de fromage de chèvre en France. Ses produits sont reconnus dans le monde entier comme des produits de qualité et savoureux.


les fromages

Publié le 09/02/2011 à 16:36 par kimlaure Tags : france texte bleu

Origines du fromage

 

Jadis, on faisait cailler le lait dans des formes percées de trous pour qu'il s'y égoutte. Ces faisselles, en latin, se disaient " forma ", tandis que le substantif grec " formos " désignait les récipients d'osier dans lesquels on déposait le caillé, aux mêmes fins.

Le mot " fromage " tire son origine de son moule et non de son procédé de fabrication. Au 13e siècle, " forma " devient " formage ", " fourmage " ou encore "fourmaigne " en provençal archaïque.

C'est au 15ème siècle que le " fromaige " devient " fromage " pour n'en plus démordre. L'argot, dans son impertinence, a le respect de la sémantique ? Qu'on le nomme " from "," fromgi", " fromton "... les origines sont sauves et  la tradition vivra.

 

Les étapes historiques

 

Au 7ème millénaire avant J.C. le caillé s'égouttait dans des vases perforés en poterie crue ou en vannerie.
 
Le premier à formuler clairement les différentes étapes nécessaires à la fabrication du fromage est le romain Columelle, en 60 après JC dans son Traité d’Agronomie. Il y recommande de faire cailler le lait avec l’estomac de jeunes veaux non sevrés ou avec du suc de figuier. Le caillé est ensuite égoutté dans des corbeilles de joncs ou des récipients en bois percés puis pressé à l’aide de lourdes pierres. Columelle précise également l’importance du sel dans la fabrication de ce met, qui relève son goût, mais participe également à son séchage et à sa conservation.

A cette époque le fromage faisait déjà partie de la ration quotidienne des légionnaires romains, César lui-même aurait succombé au charme d’un bleu dégusté à Saint Affrique, à quelques kilomètres de Roquefort-sur-Soulzon.

Au 5ème siècle après J.C. fromage, pain de gruau et figues constituent l'ordinaire des soldats et des athlètes.

14ème siècle : les habitants du village de Chaillot à Paris, emmènent paître leurs vaches dans les " îles aux vaches" et l'île de Longchamp: on fabrique du fromagedans la capitale.

En 1666, un arrêt du Parlement de Toulouse constitue le premier texte juridique relatif à un fromage: il s'agissait du Roquefort.

18ème siècle : une vacherie s'installe aux Champs-Elysées. Lavoisier calcule que les Parisiens consomment 3 kg de fromage par an et par habitant (Brie et Maroilles surtout).

1790 : Marie Harel commence à diffuser son camembert sur les marchés de Vilmoutiers.

1857 : Pasteur jette les bases de la pasteurisation. Son disciple Emile Duclaux adapte ce procédé au fromage quelques années plus tard.

1880 : la collecte du lait s'organise pour la fabrication du fromage. L'industrie fromagère progresse rapidement.

1890 : Ridel invente "la boîte" du camembert.

Entre 1900 et 1925, des fromageries industrielles s'ouvrent dans toute la France; on fabrique les premiers ferments de culture ; le Roquefort bénéficie d'une Appellation Contrôlée.

1953 : un décret " réserve le mot fromage au produit, fermenté ou non, obtenu par coagulation du lait, de la crème ou de leur mélange, suivie d'égouttage ".

1955 : par la loi du 28 novembre est créé le Comité National des Appellations d'Origine.

A partir de 1973 : un fromage ne peut obtenir une Appellation d'Origine que par décret, après consultation de ce comité.

Deco du diner

Publié le 09/02/2011 à 16:47 par kimlaure Tags : rose nature

Pour mon diner il me fallait une decoration de rigueur qui me corresponde, qui soit efficace, ludique et pleins de bonnes ondes positive ;)

il est vrai que je suis assez fantaisiste dans ma vie de tous les jours et que malgré mes presque 29 ans ma couleur préférée est le rose

je suis de nature positive, dynamique, creative, reveuse, ambitieuse et sincere, alors ce que vous aller decouvrir ce lundi 14 fevrier 2011 c'est tout moi, elle me correspond sur tous les points !

100% MOI !

Donnez moi vos avis ....

l'art de la table

Disposer des mets dans une belle porcelaine, manger avec une fourchette, s'asseoir pour le repas, ne plus s'essuyer dans la même serviette que ses compagnons ont mis des siècles à s'imposer. Les arts de la table traversent les épreuves du temps, fidèles à la société dans laquelle ils sont installés.

 

Rabelais la portait à la ceinture. Charles Quint, lui, en possédait une douzaine qu'il gardait jalousement comme un trésor. Louis XIV en interdisait l'usage à ses petits-enfants. L'objet dont on parle mettra neuf siècles à se généraliser en Occident ; il s'agit de la fourchette. Indispensable, infaillible, ce petit instrument pointu, à qui l'on accorde si peu d'attention, a pourtant une histoire fascinante et mouvementée. Tout comme celle des arts de la table. Curieuse, inattendue, elle révèle tout de notre société, de notre personnalité et de notre rapport aux autres. Tel un conte, elle a un début mais pas forcément de fin.

 

 

Pour répondre à ses besoins physiologiques, l'homme a toujours été contraint de se nourrir. Mais de la chasse de l'homme primitif au diner délicat dressé sur une table raffinée ,  nos habitudes et nos cadres de consommation  ont grandement évolué à travers les siècles afin de s'adapter à nos différents modes de vies.

 

 

La Préhistoire...

 

Cette période peut être considérée comme pré-agricole car l'homme ne cultivait et n'élevait pas, il vivait seulement de la cueillette, de la chasse et de la pêche. Les grottes où l'homme de Tautavel (homo erectus, 2 millions d'années à 100 000 ans) fut découvert relatent des scènes de repas pris autour d'un feu. Les bêtes chassées dans la vallée étaient remontées dans la grotte afin d'y être dépecées et consommées.

 

L'acte d'une cuisson commune transforme l'alimentation en acte social.

Mais le Feu = Foyer = Cuisson = Cuisine. Les hommes découvrent lentement la cuisine à travers les différentes possibilités de cuisson, ils fabriquent aussi des outils adaptés pour la cuisine (premières poteries tournées). Les repas se composaient d'animaux chassés : rhinocéros, bisons, sangliers,  des restes de ces animaux étaient présents dans les grottes de Tautavel (66).

 

10.000 ans avant notre ère, naissait l'agriculture. Le blé, les lentilles, l'orge furent les premiers végétaux à être cultivés et les chèvres, moutons , boeufs et porcs ont été les premiers à être élevés. L'avènement de l'agriculture a aussi modifié l'acte du repas. Les hommes ne se déplacent plus pour chasser, ils vivent sous forme de petites communautés et les repas sont l'objet d'un travail collectif pour leur préparation et consommation, ce qui apporte une certaine cohésion sociale.

 

 

L'Antiquité et l'époque Romaine

 

Les Grecs et les Romains sont spécialisés dans la réalisation de poteries fines (ex : céramique attique) et apportent un certain luxe à la table ; les romains commenceront aussi à produire des objets en verre.

Les philosophes Grecs avait pour tradition des banquets privés au cours desquels les convives mangeaient, buvaient et prononçaient des discours.  "Le Banquet" de Platon est un dialogue qui relate l’une de ces soirées .

 

Les villas romaines possèdent  un "triclinium", lit à trois places où les convives peuvent manger allongés. Chaque invité apporte sa serviette, elle permet aussi, après le repas, d'emporter les cadeaux offerts par le maître de maison. Bien que le service à table n'existe pas encore, les romains disposent d'esclaves pour les aider.   Les Romains et les Gaulois font déjà du pain : une boulangerie complète a été mise au jour à Pompeï (Italie). Les Romains développent la culture des vins et il y a même déjà des critiques spécialisés.

 

Les Gaulois sont réputés pour leurs charcuteries mais les pauvres mangent à même le sol, sur des peaux de bêtes. Par la suite vinrent les tables creusées qui leur servaient d'assiettes, puis les escabeaux. On utilisait aussi poteries, bronzes et cuivres chez les riches et le couteau est un objet personnel que l'on a sur soi. Etait considérée comme un culte sacré : l'hospitalité, si bien que les Gaulois qui rencontraient quelqu'un lui proposaient de venir partager leur repas. S'il acceptait, il ne devait pas refuser de boire la cervoise avec son hôte. Les origines du moment de l'apéritif seraient-ils là ?

Les Gaulois avaient moult occasions de faire des banquets festifs : les fêtes du solstice d'été où ils s'offraient des oeufs, à l'hiver ils brûlaient des feux sur les collines ; à l'année nouvelle, ils cueillaient le gui, faisaient un festin collectif au cours duquel ils s'échangeaient des étrennes.

 

 

Le Moyen-âge

 

Avec la chute de l'empire romain, les repas en position allongée sont définitivement abandonnés au profit de la position assise. La vaisselle en céramique est progressivement remplacée par de la vaisselle en verre mais il n'y a que très peu d'ustensiles, les nobles ont des couteaux en or, les pauvres ont des cuillers et des écuelles en bois. Les nobles disposent également de grandes salles pour "festoyer" dans leurs châteaux (les monastères aussi), les tables sont faites de simples planches posées sur des tréteaux et ces salles possèdent un dressoir : petit meuble où était entreposée la vaisselle. Lors des festins organisés par les nobles, les viandes sont flambées et découpées à la vue des convives qui sont assis d'un seul côté de la table sur un banc. Les tables possèdent de grandes nappes dont les convives se servent pour s'essuyer. Il n' y a pas encore de manières à table : on mange le plus souvent avec les doigts et on jette les restes aux chiens. Sur la table des nobles on trouve du sel et des ensembles à épices (grand signe de richesse).

 

La cuisine devient de plus en plus élaborée et les cuisiniers sont reconnus :  Guillaume Tirel dit Taillevent (1310-1395) a été l'un de ces cuisiniers qui fut reconnu au point d'être nommé premier queux de Charles-V, puis écuyer de cuisine de Charles-VI, avec privilèges, honneurs, richesse. Sur l'écu sculpté de son tombeau figurent trois marmites et six roses. Son grand ouvrage, le Viandier, est l'un des premiers livres de cuisine française.

 

 

Au commencement existait la fourche, dixit Le Robert. A ce terme peu gracieux on accola en 1313 un suffixe, « ette », et la fourche devint la fourchette  . C'est à la scandaleuse épouse du doge Domenico Silvio que l'on attribue l'invention de cet outil de torture buccale : cette princesse grecque mangeait en effet « au moyen de petites fourches en or à deux dents ».

 

 

La Renaissance (XVIe siècle)

 

Réservé à l'Italie, le redoutable instrument qu’est la fourchette fait son apparition à la cour de France en « 1533, grâce à Catherine de Médicis », rappelle l'historienne Jacqueline Queneau, auteur de La grande histoire des arts de la table (éd. Aubanel). « Mais sa forme choque et ses doigts pointus font peur. Normal : on craint de se blesser la bouche. Voilà pourquoi elle ne servira qu'à piquer les mets dans les plats collectifs. » Seuls nos doigts sont dignes de porter la nourriture à la bouche. C'est Henri III qui l'impose à table. Mais les manières efféminées du roi de France et l'engouement que montrent ses mignons à l'utiliser freinent son usage par les aristocrates de la cour. Même Montaigne, son contemporain, ne succombera pas à cet engouement royal : jugée décadente ou obscène, la petite fourche ne convainc pas. Elle ne doit son salut qu'à la mode des collerettes (les fameuses « fraises ») : la fourchette permet, en effet, de contourner l'embarrassant obstacle à dentelles et évite ainsi de se tacher. L'objet subit donc bien des outrages avant de s'imposer, certains préférant l'utiliser comme cure-dents quand d'autres se battaient avec .

 

Les manières à table apparaissent chez les nobles vers 1530, suite à la publication d'un ouvrage intitulé "Civilitas morum puerilium" d'Erasme. Les repas mondains deviennent une sorte de spectacle où chacun s'affiche afin d'être reconnu pour son rang.  Catherine de Médicis (1519-1589) apporte  donc la fourchette (à deux dents), la faïence fine et la verrerie mais on continue à manger avec les doigts. A table, les bancs du Moyen Age sont remplacés par des sièges individuels, la serviette est devenue systématique : elle est grande afin de pouvoir protéger les collerettes. Sur tables, les épices trônent toujours et l'ordre de service apparaît : on commence par les fruits, puis les bouillies,  les rôts ou les grillades pour finir par les desserts.
Les tendances culinaires viennent d'Italie (l'art italien est prépondérant à la Renaissance), on utilise des sauces, on fait des grillades, on utilise les légumes et les agrumes.

 

Pendant ce temps là, en Espagne, le roi oblige les taverniers à couvrir les cruches de vin d'une tranche de jambon afin de limiter les effets de l'alcool qui sont à l'origine de nombreux désordres publics. Tapear veut dire couvrir en espagnol (couvrir la cruche) : c'est la naissance des Tapas.

 

 

Le XVIIe siècle et XVIIIe siècle

 

Chez les nobles, les repas évoluent et deviennent de plus en plus sophistiqués. Les bonnes manières à table sont connues et respectées. Les couverts deviennent individuels,  le couteau et la fourchette (à trois dents) sont posés à droite de l'assiette, la serviette et les verres sont posés sur la table nappée. L'orfèvrerie est une industrie en plein essor et qui s'anoblit.  Sur table, tous les mets sont disposés en respectant une parfaite symétrie, on nomme ce type de service le "service à la française". C'est grâce à Versailles que ce type de service deviendra un standard du savoir-recevoir à travers toute l'Europe.  Les repas festifs sont organisés sous forme de buffets fastueux, richement décorés et très structurés, à l'image des Jardins à la Française alors très à la mode. Les valets ne participent pas au service à table, ils se contentent de changer les assiettes sales. Seuls les gentilshommes ont le droit de servir la table royale. Tous les convives n'ont pas accès aux mêmes mets et c'est la préséance qui permet de déterminer qui à droit à quoi. C'est le travail des Maîtres d'Hôtel d'organiser ce "service à la Française".

 

François Vatel  (1631-1671),  Fritz Karl WATEL de son vrai nom , était Maître d'Hôtel (et non le célèbre grand maître culinaire du siècle de Louis XIV comme a voulu nous le faire croire une légende tenace de trois siècles). L'histoire nous rapporte qu'en avril 1671 le Prince de Condé confia à Vatel la tâche d'organiser une fête en l'honneur de Louis XIV avec trois mille invités. Suite à un retard de livraison pour cette réception et ne pouvant assurer son service, il préféra se suicider.

 

Les mets exotiques arrivent progressivement : café (le vin d'Arabie), thé, chocolat tandis que les épices se démocratisent un peu dans la cuisine populaire. Ces mets nouveaux exigent de nouveaux ustensiles et récipients pour pouvoir être servis.

Dans les hôtels particuliers de la noblesse, les premières salles à manger apparaissent sur les plans de construction, elles sont situées à proximité des chambres.

Le peuple, lui découvre les premiers cafés. Les pays musulmans ont depuis longtemps coutume de s'asseoir et de discuter tout en buvant le café. A Paris on dénombre déjà presque 900 cafés qui deviennent très vite d'importants lieux d'échanges et de discussions (surtout en période de pré-révolution).

 

 

Le XIXe siècle

 

C'est le XIXe siècle qui voit l'art de la table s'organiser d'une façon si efficace qu'il nous est parvenu depuis sans changements notables. Il faut dire que cette époque connaît un extraordinaire essor technique : Haussmann offre à la bourgeoisie l'eau courante. Les grands noms des arts de la table tels Baccarat, Christofle ou Saint Louis, non seulement répondent aux besoins de plus en plus nombreux d'une aristocratie à l'affût de nouvelles pièces, mais suscitent une demande de plus en plus forte : assiettes à huîtres, couverts à poisson ou à asperges, cuillères pour le thé ou le moka... la liste des inventions est sans fin. Christofle devient le fournisseur de Louis-Philippe puis de Napoléon mais aussi d'une grande partie de la noblesse qui souhaite « manger dans les mêmes plats ». Baccarat enregistre ses premières commandes royales mais surtout, installe rue de Paradis, à Paris, un entrepôt de ventes aux particuliers. La cristallerie St Louis met au point un nouveau type de verre : le cristal. Ainsi naîtra le service de vins complets sur table (à vin, à madère, à liqueur, à Champagne, à punch). A cette époque il y a 3 repas dans la journée : le déjeuner vers 11 h, le dîner vers 6 heures (repas le plus important de la journée), le souper vers 8 heures (il tendra à disparaître au fil du siècle).

 

Ce même XIXe siècle voit fleurir une multitude de traités de savoir-vivre : celui de Madame de Bassanville, d'Ernance Duvaux de la Jonchère, de la baronne de Staffes... tous répertorient les pièges à éviter et codifient les bonnes manières : l'emplacement autour de la table, un homme et une femme côte à côte, le couteau à droite de l'assiette et la fourchette à gauche... autant de bonnes manières toujours en vigueur aujourd’hui.

 

La Révolution marque un tournant important pour la gastronomie française, car les grands cuisiniers qui étaient au service de l'aristocratie se sont retrouvés contraints à l'exil ou à ouvrir des restaurants dans Paris. Ainsi, avec la Révolution, chacun pouvait accéder à la gastronomie réservée alors à la noblesse. Les grands restaurants de l'époque sont  :  Les Frères Provençaux, Le Rocher de Cancale, Le Café anglais, La Taverne de Londres... et Paris devient la capitale gastronomique incontestée en Europe. Avec cette nouvelle forme de restauration, il très difficile pour les restaurateurs de facturer les plats servis à la française, le grand service à la française est donc inadapté ; un nouveau type de service apparaît alors : le service à la russe. Il permet de servir les plats les uns après les autres . Seules quelques grandes familles continuent le service à la française car il est dangereux à l'époque d'exposer sa fortune à travers de fastueuses tables.

 

Dans les restaurants parisiens, le travail de l'équipe de service prend de l'importance : c'est l'époque des grands Maîtres d'hôtel qui excellent dans l'art de découper les pièces de viande et les flambages au guéridon apparaissent aussi. Le menu s'organise dans l'ordre de service des mets, les plats de poissons devenant des plats à  part entière, désormais servis avant les viandes.

 

Napoléon, à la recherche d'un moyen de conservation des aliments pour ses armées lance un concours. Un inventeur, du nom d'Appert, découvre le principe de la conserve moderne utilisé aujourd'hui partout dans le monde et qui a conservé son nom (l'appertisation).

 

Les critiques gastronomiques apparaissent et M. Brillat-Savarin édite un livre deux mois avant sa disparition qui deviendra une grande référence :  "Physiologie du goût". C'est aussi l'époque où les grands cuisiniers comme Carême (qui écrira Le "Maître d'hôtel français" en 1854), Viard, Beauvilliers, Utrecht-Friedel, Audot, Lecointe, Raimbault, Archambault, Raison, Durand, Provence, Etienne, Gouffé, Dubois, Bernard, Brisse et Favre poseront les bases de la cuisine moderne, dont certaines appellations classiques demeurent encore aujourd'hui.

 

A la fin du siècle, la bourgeoisie parisienne découvre les charmes de Deauville tandis que la bourgeoisie anglaise préfère la chaleur de la côte d'Azur (Nice, Cannes, Monaco). Afin de répondre à cette demande très haut de gamme naissent les palaces comme le Carlton ou le Negresco

 

 

Le   XXe siècle

 

L'hôtellerie passe au stade d'industrie. La multiplication des restaurants se poursuit et certains cuisiniers font fortune. Les livres consacrés à cet art se trouvent de plus en plus et sont à la portée de chacun. Les recettes sont claires, expliquées ; temps de cuisson, conseils sur les choix des produits, hygiène, tout un chacun peut y puiser selon ses préférences. Le début du siècle voit de grands cuisiniers : Escoffier, Pellaprat, Pomiane, Montagné, Nignon, Richardin, Guéguan.... Auguste Escofier, surnommé "l'Empereur des Cuisiniers", sera le grand codificateur de la grande cuisine française et son oeuvre se fera surtout dans la recherche des goûts propres, naturels. Son livre "Le guide culinaire" est encore de nos jours une des plus grandes références de la gastronomie française.

En salle le travail s'organise autour de trois méthodes de service : à la Française, à l'Anglaise et à la Russe.

 

En 1900, est créé le premier guide "Michelin" afin d'aider les premiers automobilistes à trouver un gîte, un couvert et de quoi entretenir ou réparer leur automobile dans les régions qu'ils visitent, car à l'époque, faire le tour de France en auto relevait de l'exploit. Il faudra attendre 1926 pour voir les premiers restaurants étoilés du guide rouge. D'autres guides gastronomiques feront ensuite leur apparition : Gault et Millau en 1972 et le Bottin Gourmand en 1982.

 

La grande crise viticole de 1907 a conduit le gouvernement à légiférer la production vinique en France afin de protéger les produits français et en 1935, c'est la naissance des A.O.C par décret officiel. En 1940, le gouvernement aussi doit faire face à un problème de santé publique : l'alcoolisme. En effet, dans certaines régions de France (surtout au Nord) l'alcoolisme atteint des records et l'augmentation du nombre des débits de boissons inquiète. La solution a été d'imposer une demande de licence auprès de la préfecture pour tout ouverture d'établissement . En 1949 le code des débits de boissons naissait avec le système de classification actuel (Licence I, II, III, IV, restaurant, etc...).

 

En 1954, Marcel et Nelly Tilloy (Hostellerie La Cardinale à Baix) créent les "Relais de Campagne" qui deviendront ensuite la chaîne des "Relais et Châteaux". Le but est de rassembler le fleuron de l'industrie hôtelière française à travers un guide et une marque.

Après mai 1968, les mentalités évoluent. La restauration hors-foyer se développe car de plus en plus de femmes travaillent. Pour répondre aux besoins nutritifs de cette clientèle, de nouveaux concepts qui ont fait leurs preuves aux États-Unis arrivent en France. En 1972, apparaît la première franchise de vente de hamburgers qui deviendra, en 1979, "Mc Donald's" : le concept de chaîne intégrée était né.
Le service en restaurant évolue vers le service simplifié à l'assiette, mais les grandes tables perpétuent le service au guéridon.

 

 

Aujourd’hui, alors que s’ouvre le XXIe siècle, l’art de recevoir est un savant et subtil mélange de mets délicieux , d’une douce convivialité et d’une table raffinée .

Ainsi, fort de plusieurs siècles d’évolution, l’art de la table est devenu un art à part entière que chaque maîtresse de maison peut exprimer avec délicatesse et passion.